samedi 12 février 2011

Triple Sax au Jazz et Scotch

Roberto Murray, Guy Tremblay & Guillaume Tremblay
Jazz et Scotch Jeudi 10 février 2011
photos: Guillaume Ouellet



jeudi 10 février 2011

Dégustation de Scotch Whisky et bières des microbrasseries

Dégustation/formation pour les employés du bar
8 février 2011
Photos: Guillaume Ouellet et Maya Guénon


Isabelle Barmaid



Scotch
















Mirka Barmaid

Bières
Microbrasserie du Lac
Gros mollet (brune forte)
Boutefeu (rousse)
Vire-Capot (blonde)
Rang 10 (noire forte)

Jean-Thomas Directeur Hotelier

Chouape
La Solidaire (blonde sur lie)
La Chouape Blanche (blanche belge)
La Chouape Rousse (Rousse sur lie)
La Chouape Noir à l'avoine (Stout à l'avoine)
La Chouape Ambrée amère (Ambrée sur lie)


Maya Gérante/Barmaid




Guillaume Barman



mercredi 9 février 2011

Sylvie Jean au Bar à Pitons par Max-Antoine Guérin

 28 janvier 2011
Photos: Tom Core
Texte:  Max-Antoine Guérin


Avant de me rendre, dans ce froid de janvier qui vous prend à la gorge, à notre lieu de convivialité tardive par excellence, je ne savais vraiment ( mais vraiment ) pas à quoi m'attendre. Seul un nom propre, pas même un nom d'artiste, qui flottait dans un nuage d'incertitude. Peut-être même que secrètement, je m'attendais a être déçu, comme on prépare soi-même parfois son nid pour la déception qui point à l'horizon. Bien sûr je me fiais au bon goût de la très dynamique tenancière, mais je dois dire a fortiori que ma réaction ce soir là m'a moi-même étonné.

Encore sous le charme, que pourrais-je vous dire sinon que Sylvie Jean a une voix envoutante, une voix rieuse et pétillante, suave et voilée. Mais pas de ces voiles faits pour dissimuler. Il s'agissait d'un voile de légèreté, l'un de ceux des Mille et une nuits qui transforme le mouvement en danse et la danse en vol d'hirondelle. C'est le faste de l'antique Arabie qui dansait dans le grain de sa voix aux accents bien de chez nous. Décidément cette jeannoise a un trésor de chaleur dans sa voix et de quoi aller loin dans la musique. Avec une ouverture sur le monde qui nous rappelle la défunte Lhasa de Sela et une sonorité s'apparentant parfois aux mélodies du groupe québécois Tricot Machine ou du Fado brésilien, le trio a su créer, dans la salle automatiquement intime du Bar à Pitons, une atmosphère fraiche, festive et complice.

Sur scène encore plus que sur ses pièces enregistrées, elle a su utiliser toute les tonalités de sa voix, passant d'un humour pétillant avec la pièce "Barbies de plage" à une gravité plus poignante et une maturité poétique certaine avec des pièces comme "Poussière d'enfance", sans compter des paroles plus étranges comme "Elle parlait aux arbres".

Enseignant présentement au département des Arts et des lettres du cégep d'Alma, la chanteuse, qui a décroché la bourse Objectif Scène en 2008, a déjà deux albums à son actif, le premier "Du bout du monde" a été auto-produit en 2002 tandis que le second "Déjouer le vent", a été réalisé sous l'égide des productions de l'onde avec Edgar Bori, avec la participation de nombreux musicien, dont Catherine Major. De plus, depuis presque dix ans, elle a donné moult spectacles, fait plusieurs première-partie remarquées, des prestations au Saguenay Lac-st-Jean, à Montréal, Québec et même en Europe.

Depuis quelques temps déjà la chanteuse fait un trio avec son meilleur ami Pascal Bouchard aux percussions et son père, Pierre Jean à la guitare. Ce dernier, ancien professeur de musique, est loin d'être banal comme son presque-homonyme Pierre Jean Jacques. Il apporte en effet, par sa présence singulière et son toucher de guitare mélodieux, empreint de patience et de sensibilité, une couleur bien particulière au groupe. D'ailleurs, comme vous pouvez aisément le constater sur les photos, la chimie bien particulière qui unissait ce trio hors-norme. Autant sur scène que dans la salle, on avait nivelé le fossé entre les générations, et pour bien obéir aux différents stéréotypes qui les représente, je dirais que les têtes blanches côtoyait les riches baby-boomers et les paresseux dans la vingtaine.

samedi 5 février 2011

La ballade du cowboy cyborg

4 février 2011
Texte:Max-Antoine Guérin
Photos: Guillaume Ouellet

La ballade du cowboy cyborg

En préambule je voudrais m'excuser aux gens dits « normaux » pour ce titre « geek ». Je n'ai simplement pas pu résister. Vous me pardonnerez aussi l'abus de métaphore. Merci de votre compréhension. Revenons maintenant à nos moutons principaux.

Ce soir là au 110 Price Ouest à Chicoutimi , il y avait la chaleur. Il y avait le rythme, il y avait aussi la guitare qui jouait à merveille de toutes ces tonalités particulières de la musique country, qui vont de la mélancolie des grands espaces à l'énergie musicale d'un monde à construire. Mais ce country là n'était par passéiste, il était électrisant. Il ne laissant personne indifférent, réchauffant la pièce à la manière d'un bon scotch.

Et je peux vous dire qu'il y avait de toutes sortes de gredins, de chercheurs d'or et de filles de joie au saloon ce soir là, venu entendre la prestation de la gâchette musicale la plus rapide du Nord, et j'ai nommé le chasseur de prime Bruno Rodéo. Le cowboy, qui était, depuis quelques jours à peine, « pa-pa » pour la deuxième fois, paraissait étonnamment moderne ce soir là, faisant corps dans une étrange symbiose avec sa machine, présentant au public sa nouvelle formule d'homme-orchestre. (D'où la mention un peu trainée par les cheveux du cyborg)

Petit historique

Ce n'est pas sans détour que l'artiste en est arrivé au country. Comme il me le confiait ce soir là, attablé au bar de bois massif de notre établissement de douce débauche préféré, il a participé à une multitude de petits groupes, depuis Les Révolvers, groupe un peu punk de sa prime jeunesse, jusqu'au projet La Prairie Électrique, avec Martin Morency. Étrangement, le pseudonyme Bruno Rodéo est plus ancien que son amour pour le country, un ami l'ayant surnommé ainsi dans une entrevue avec un fanzine français parce qu'il était selon ses dires, et l'aveu de Bruno, « casse-cou en char ».

Puis, après une relation d'un an avec une fille de la « countryssime » ville de Calgary et quelques années de Rockabilly, Bruno décide de faire son entrée, à sa manière bien sûr, dans le monde du country, en espérant se faire admettre dans les programmations des nombreux (et très populaires) festivals du genre. Alors dans un élan frénétique il plonge se transforme en encyclopédie de ce style musical, cherchant partout de nouveaux horizons, de nouvelles manière de faire des « cover » de cette musique qui s'accorderait mieux avec toute l'énergie qu'il voulait y mettre.

La formule magique de l'homme-orchestre

De prime abord, en le voyant accoutré de cette façon, notre curiosité est immédiatement piquée. Mais que fait donc un cowboy – sur un tabouret – dans tout ce fatras de métal? Mais au moment venu, quand il met finalement la machine infernale en marche, on comprend toute l'ingéniosité de sa mécanique. On comprend, ô savoureuse antithèse, la perfection « broche-à-foin » de cette machine, élaboré progressivement par l'artiste, au gré de ses tâtonnements.

Premièrement, des traditionnelles bottes de cowboy modifiées lui permettait tout d'abord d'atteindre son « case de guit » et une boite de bois pour produire le « kick » et le « snare ». Au gré des spectacles il ajouté une première et une deuxième cymbale. Puis une pédale qui fait des harmonies lui permettant de dupliquer sa voix pour produire des effets de chœur. Après divers bidouillages il ajoute une machine de son cru lui permettant de s’enregistrer, de se « looper » pendant qu'il joue, ce qui lui permet de s'accompagner lui-même. Un gazou est finalement venu s'ajouter, digne comme une cerise sur le sundae. Il a interprété en solo ce soir là plusieurs compositions ainsi que des classiques du genre remaniés à sa sauce, au plus grand plaisir des amateurs, qui battaient la mesure et dansaient d'un pied léger.

En terminant

On laissera le mot de la fin à l'artiste qui nous confiait, presque gêné de l'aveu, « je suis capable de monter à cheval mais je ne suis pas un cowboy pantoute, je suis pas un vrai gars de rodéo ». Ne t'inquiète pas, on ne t'en veux pas une seconde Bruno, personne ne songerait a t'enduire avec du goudron et des plumes parce que les bonnes âmes présentes ce soir là ont tellement apprécié que plusieurs ont dû, dès le lendemain et grâce à toi, faire leur « coming-out » et se dire fièrement « Amateur de musique Country ».



Les intéressé(e)s pourront suivre Bruno sur son site webhttp://www.brunorodeo.com/, où sont aussi précisés les points de vente du dernier album du Cowboy et de son équipe de Routiers, intitulé « Envoye par là ». Mais au grand dam des amateurs, il fera très peu d'apparition dans les prochains mois, ayant un emploi du temps très chargé. Alors si jamais une occasion se présente, précipitez-vous. Parce que le Country, c'est aussi ça la vie.